Ton gouvernail pour naviguer efficacement dans un monde qui change |
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Les petites mains d’un futur propre. |
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Chère, Cher Lecteur, Lectrice, Bac vert, bac gris, nous sommes tous clairement habitués et éduqués au traitement de nos déchets. Mais où vont-ils après? Qui s’en occupe? Et que se passe-t-il pour tous les déchets qui ne finissent pas dans ces bacs? Cette semaine, Te Hoe a décidé de mettre en lumière le rôle des récupérateurs et de toutes ces petites mains par lesquelles passent nos déchets, rôle fondamental mais malheureusement trop souvent inconnu voire inconsidéré… Cette newsletter contient 1458 mots, soit 7 minutes de lecture. Retrouve le nouvel épisode de Pacific Hoe, ton rendez-vous hebdomadaire à écouter en voiture, au travail ou à la salle de sport, après avoir tranquillement lu ta newsletter de la semaine☺️. Aujourd'hui: Elodie RALLO, directrice générale adjointe de la fondation FACE. L’info du jour: notre newsletter The Global Tiller, fête son 100ème numéro, déjà! On a fait une synthèse de toutes les tendances que l’on a été identifié et analysé pour toi à cette occasion. Tu peux retrouver ce numéro spécial ICI. Si cette newsletter t’a été transférée, tu peux t’inscrire et la recevoir toutes les semaines automatiquement en cliquant ici : 👇🏽👇🏽 https://www.pacificventury.com/tehoe Bonne lecture! 🌺:) Hira - Éditrice de Te Hoe - Pacific Ventury |
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Des visages 🙂 derrières nos déchets ♳. |
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Au mois de février 2022, à Nairobi, 175 leaders du monde entier se sont réunis pour échanger lors de l’assemblée générale des Nations Unies sur l’environnement pour tenter de mettre en place un traité visant à supprimer la pollution par le plastique. Ce traité a été signé le 2 mars et se veut juridiquement contraignant. Un progrès énorme qui n’a pas fait tant parler de lui que cela… Et pour le coup on ne va pas aider car ce n’est pas de ça dont on va te parler. Il se trouve qu’à l’occasion de ces discussions, était présente l’Alliance Mondiale des Récupérateurs, un réseau d'organisations de récupérateurs, dans plus de 28 pays. Pourquoi il faut en parler: Les récupérateurs, ou “waste pickers” en anglais, sont les éléments les moins visibles de la chaîne du recyclage des plastiques. Et pourtant, à bien des égards, ils en sont l’un des maillons essentiels. Il est donc temps de leur donner la lumière qu’ils méritent et de s’intéresser à leur situation qui, tu t’en doutes, est loin d’être la meilleure au monde! Un mouvement qui trouve sa voix et tâche de s’organiser de plus en plus pour offrir à ces individus des conditions de vie plus humaines. Allons plus loin: Au Fenua, nous avons la chance de ne pas avoir (trop) de récupérateurs de ce type. Le nettoyage des déchets se fait plus via les associations même si, à la décharge de Faa’a, dans des conditions extrêmes, certains (sur)vivent de ce métier si unique de récupérateur. |
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Raconter leurs histoires ✍🏼 pour qu’elle ne parte pas à la poubelle 🚮. |
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Au-delà de la situation spécifique de cette petite communauté de Faa’a, il ne faut pas aller bien loin dans notre région pour trouver encore plus de ces récupérateurs. A Fiji notamment, ils sont un maillon essentiel et un partenaire identifié des entreprises de recyclage local. Prenons de la hauteur: Mais quand on parle de déchets, n’oublions pas que le problème ne s’arrête ni ne se limite à nos frontières (pas plus que n’importe quel autre problème en fait) et que bien souvent nos déchets plastiques, bien que lancés dans des cycles de recyclages, peuvent finir bien loin de nos côtes, dans les mains de ces récupérateurs. Allons tâchons de faire leur connaissance, c’est la moindre de choses… “La majorité des récupérateurs de déchets appartiennent à la communauté julaha du Bengale, qui a émigré à Delhi à la recherche d'une vie meilleure mais est maintenant dans une relation d'amour-vache avec la décharge, qui est leur gagne-pain mais aussi un sortilège de mort” expliquent les artistes Pritish Bali et Anu Bali dans le cadre de leur projet Homemakers. Des histoires de vie quotidienne dans un monde inconnu de nous tous bien que créé par nos modes de consommation. Des vies qui ont un nom, des rêves, des envies comme nous… “Farzana est née juste dans la ruelle qui se termine au pied des montagnes d'ordures. Elle a commencé sa vie en apprenant à trouver des jouets, des vêtements, de la nourriture dans les déchets. Sa vie s'y est mêlée” raconte l’auteur Saumya Roy qui a écrit “Mountain Tales” un livre à propos de l’une des plus grandes déchetterie au monde. Des noms et des histoires à connaître pour donner un visage à l’impact de nos pollutions oubliées à des milliers de kilomètre… |
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Un message de nos sponsors: |
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🎬 Pourquoi écouter des podcasts?🎙 C'est bon pour ta santé‼️ Les podcasts sont-ils bons pour la santé? Il paraît que oui! Certaines études prouveraient même que c'est le cas! Chez Pacific Ventury Media en tout cas on y croit et on te le montre en images. Découvre dès maintenant notre vidéo promotionnelle Pacific Ventury Media et découvre la belle vie avec podcasts à Tahiti! |
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Récupérateurs de tous les pays, unissez-vous! ✊🏽. |
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Fort heureusement, de plus en plus, le sort de ces récupérateurs fait l’objet de plus d’attentions. Ces petites mains de l’industrie du recyclage s’organisent petit à petit. C’est la mission que s’est donnée Soledad Mella, de l’autre côté de notre grand océan, au Chili, en créant le mouvement Redlacre qui regroupe plus de 4 millions de membres entre l’Amérique du sud et la Caraïbe. “Je suis devenu récupérateur de déchets il y a 17 ans parce que l'économie au Chili n'était pas bonne et que nous souffrions de la faim. Nous devions trouver un moyen de survivre – moi, mes enfants, mon partenaire” expliquait-elle à Politico récemment. “Les hommes et les femmes que je représente ont souffert dans de nombreux aspects de la vie ; la prostitution, l'alcoolisme, la toxicomanie, l'itinérance et bien d'autres défis qui ont toujours fait partie de notre mouvement.” Selon elle, sans ces chevilles ouvrières du recyclage, le coût du retraitement des déchets à l’échelle globale comme locale serait bien plus haut. Ces récupérateurs sont les éléments participant à orienter notre économie vers une approche plus circulaire, un modèle plus responsable comme nous avions pu l’évoquer lors d’un précédent numéro de Te Hoe. La question est de savoir comment cette économie circulaire peut mieux intégrer tous ces acteurs dans un circuit visant à l’amélioration de leurs conditions, à l’image de ce que tâche de réaliser la fondation FACE à l’échelle locale via ses programmes de récupération des déchets et d’upcycling, comme nous l’explique sa nouvelle directrice dans l’épisode de Pacific Hoe du jour. |
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Un message de nos sponsors... |
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🎙 Pacific Toks nouvel épisode - Cryptomonnaies et le futur du Pacifique avec Lord Fusitu'a Les cryptomonnaies et la Blockchain seraient-elles le futur du Pacifique? C'est le pari du Royaume des Tonga qui souhaite être le premier Etat de la région à intégrer ces nouvelles technologies dans son économie. Pour en parler nous avons échangé avec Lord Fusitu'a, membre de la noblesse tongienne qui mène tambour battant cette évolution. Découvre dès maintenant la 2nde partie de cet épisode où nous échangeons en détail sur les challenges sociaux et techniques de la mise en oeuvre des cryptomonnaies et de la Blockchain dans le Pacifique, et comment les surmonter! |
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Changer l’économie pour tous ♻️ pas que pour nous 🫶🏽. |
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Les récupérateurs sont en quelque sorte l’index de référence: leur situation et l’évolution de celle-ci seront les meilleurs indicateurs de comment nos sociétés évoluent vers un modèle plus circulaire, plus propre et responsable mais aussi plus inclusif et attentif au sort des plus invisibles d’entre nous. Si on laisse aux fabricants et aux fournisseurs de matériaux le soin de décider de ce qu'ils veulent faire pour «boucler la boucle» de l'économie circulaire, ces entreprises pourraient finir par en faire très peu, simplement parce que cela ne rapporte pas. On voit à quel point nous avons du mal à nous débarrasser des emballages plastiques. Le bénéfice économique de la transition n’est pas encore suffisant (ou suffisamment clair) pour inciter au changement. Il faut donc aller plus loin et encadre (ou encourager) plus: “Nous devons amener ceux qui fabriquent des plastiques vierges à commencer à investir dans les plastiques circulaires, et les entreprises à collecter et trier davantage” explique Clarissa Morawski, Directrice générale et co-fondatrice de Reloop. Comment procéder? Une récente étude menée par des chercheurs de l’Université d’Arizona, propose 3 pistes d’actions qui trouveraient à s’appliquer chez nous au Fenua: - Créer un réseau collaboratif d’acteurs engagés pour permettre une meilleure inclusion de tous ces acteurs invisibles du recyclage. Il y en a certes peu chez nous mais ils méritent malgré tout d’être considéré et cela pourrait même s’envisager au niveau de tous ces acteurs bénévoles qui s’engagent avec acharnement à la gestion de nos déchets
- Créer des entreprises en modèle coopératif pour réintégrer celles et ceux en marge de notre société dans le circuit économique
- Aider l’ensemble des individus engagés dans ces actions de gestion de nos déchets à monter en compétence pour gagner de leur expérience être reconnus dans leurs savoirs et les aider à avancer socialement
- Favoriser le développement de filières “d’upcycling” à savoir de remise en valeur des déchets, à l’image de la voie qui avait été ouverte par Concrètement Design à l’époque.
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Retrouve ici ton accès direct au podcast Pacific Hoe, le podcast d’analyse de l’actualité globale et locale, qui t’aide à naviguer efficacement dans ce monde changé. De quoi t'apporter perspective et contenu additionnel de la part des professionnels du secteur. Chaque mercredi, retrouve l'interview d'un professionnel local en lien avec le thème du Te Hoe de la semaine. |
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Les petites mains d'un futur propre - Elodie RalloPour ce nouvel épisode des Pacific Hoe, nous recevons Elodie RALLO (https://www.linkedin.com/in/elodie-rallo-32190522/) , directrice générale adjointe de la fondation FACE Polynésie (https://www.facebook.com/FACE.POLYNESIE/) , Agir contre l'exclusion, qui nous en dit plus sur ses actions et sur le sujet. |
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C’est tout pour aujourd’hui! J’ai été très touché par l’histoire des ces récupérateurs de part le monde, de leur rôle si fondamental et, paradoxalement, de leur position si défavorisée. Il est souvent important d’humaniser nos problèmes pour les rendre plus proches de nous. La prochaine étape étant de réaliser que, même si cela nous concerne peu localement, le sort de Soledad ou de Farzana doit nous soucier au même titre en tant que nos soeurs humaines... Comme toujours, n’hésite pas à m’envoyer tes commentaires, idées et questions et à les partager sur nos réseaux sociaux ou notre Forum😊. Si tu veux participer à créer une discussion collective pertinente, alors je t'invite à partager Te Hoe autour de toi! Et qui sait, tu peux même devenir annonceur dans nos prochains numéros! N’hésite pas à me contacter à: 👉 philippe@pacificventury.com ou contacte l’équipe Pacific Ventury à 👉contact@pacificventury.com. À bientôt! 🌺 Philippe - Fondateur de Pacific Ventury |
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